wtorek, 4 października 2011

encore

Protéger l'environnement,

se faire des soucis pour une herbe en vue de disparaître,

se tuer pour la vie d'un être vivant à peine...


Et tout faire pour ne pas voir un homme,

une femme,

des milliers d'enfants

mourir...



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La croissance – le gonflage tout simplement...


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On sait faire des enfants.

Mais comment fait-on pour se faire des amis?


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niedziela, 5 czerwca 2011

La Maison

Une fois après avoir traversé pays, forêts, champs, villages, rivières, montagnes innombrables, je me trouvai tout d’un coup devant une maison assez modeste par rapport à ce que j’avais vu traversant pays, forêts, champs, villages, rivières, montagnes innombrables. J’eus hésité un moment et frappai à la porte. Je risquai beaucoup, ce fut pour la première fois de ma vie que je ne savais pas ce qu’il allait se passer. J’ignorais tout et cela était fascinant; je n’avais jamais connu ce sentiment.

Personne ne répondit. Aucun bruit de mouvement quelconque. Rien. Rien que le silence.


J’attendis trois jours et frappai de nouveau. Toujours sans moindre réponse.


Trois jours s’étant écoulés, je frappai encore. Toujours rien. La maison semblait inhabitée.


Trente jours après, ayant frappé dix fois, je décidai d’en partir. Je fis un demi-tour et voulus reprendre ma route, quand un bruissement venant de l’intérieur atteint mes oreilles. La porte s’ouvrit et je vis un viellard d’une taille de nain, aux cheveux et barbe blancs plus que la neige du Nord que j’avais aussi parcourru traversant pays, forêts, champs, villages, rivières, montagnes innombrables. Bien que j’eusse tout vu et connu du monde entier, car j’avais traversé pays, for...

- Allez-vous entrer enfin ou non? Vous faites du bruit comme une légion, me coupa-t-il le cours de la pensée, un peu agacé, ayant l’air de vouloir refermer la porte à peine ouverte. J’y entrai au dernier moment.


La situation me parut bizarre: on ne laisse pas d’habitude entrer dans sa maison un inconnu que j’étais, sans lui avoir demandé son nom au moins. Un peu interdit, je voulus me présenter...

- Pas la peine de vous présenter, je vous connais très bien, me surpit-il encore.


Je commencai à m’agacer.

- Pas la peine de vous agacer. Je sais et connais tout et tous, tout simplement. Allez-vous rester au seuil ou, peut-être, me suivre?

Je le suivis.


Il m’introduit dans une pièce très éclairée par une lumière si forte que je dus fermer à demi les paupières, et dont je ne pus discerner la source. – Ce sont la Sagesse et la Connaisance qui font tant de lumière, répondit-il à ma pensée. Voyez, cette maison reste ouverte tout le temps et pour tout le monde – la porte n’a même pas de verrou – chacun peut y entrer, passer tant de temps qu’il lui plaise, n’étant obligé qu’à faire une seule chose: à me raconter tout, vraiment tout, ce qu’il avait vu. Je compris la lumière. Les yeux s’étant habitués à la clarté, j’aperçus que dans la pièce il n’y avait point d’objets que deux chaises, une petite table et un lit (mais «lit», c’est trop dit). Tout en regardant cette chambre presque vide, je sentais l’Invisible et l’Inconnu qui la rempissaient. Tout ce que j’avais connu ne me servait maintenant à rien; tout mon raisonnement ayant reçu un coup d’irrationnel cessa de fonctionner. Mais d’où vint cet Irrationnel? – De l’ensemble de la raison ici déchargée, me répondit-il encore. Son potentiel ici accumulé fait briller et vous fait déraisonner. C’est normal. «C’est normal»,me dit-il, c’est que ce n’était complètement pas normal! – Restez calme, m’irrita-t-il de nouveau, et calmez votre esprit. Vous n’avez qu’à accepter la réalité. J’acceptai la réalité et eus envie de m’asseoir. – Assayez-vous, j;’entandit et tombai sur une chaise, epuisé par l’effort du cerveau, extenué par l’incompréhensible, fatigué par tout. Je vis le plafond. – Souvent, on regarde un plafond et l’on pense qu’il nous cache le ciel; et même on ne le pense pas, on le sait tout simplement, de même que le feu brûle les doigts et que l’eau coule toujours vers le bas, tant et si bien que l’on n’ose pas imaginer le cas contarire. Effectivement, je ne l’osai pas, mais je vis le ciel. Et juste après je m’endormis de plus belle.

CHAPITRE XX Deuxième partie retrouvée




...une équipe d’archéologues trouva par hasard un morceau de papyrus remplit de bizarres signes. Bizarres – au départ, car après avoir mis son sens dessus dessus on vit des phrases écrites en arabe peut-être. Après des mois de travail la plus savante équipe des savants dit que c’était l’autre partie du chapitre XX de Zadig considérée comme brûlée avec toute la bibliothèque d’Alexandrie et perdue par l’humanité pour toujours.



En se promenant sur des rues perdues de Lyon et en réfléchissant à la langue d’aujourd’hui Zadig inventa – cela lui venait plus facilement qu’aux autres – de nouveaux temps-modes: futur moins-proche “Ca ira venir”, pris un accent étrange: “Ca va viendre” et en fit des hybrides: “Ca ira viendre” et s’étonna une fois de plus de ne point être compris par les Lyonnais. Une pauvre nation ayant perdu l’esprit des philosophes – se dit-il.

Son étonnement allait s’agrandir le lendemain. Il fit une modeste entrée dans un petit magasin et dit pour rigoler: Poprochain dviée boutelquie napoyou Coca-cola. Ses yeux semblaient ne pas avoir de limites quand il entendit la réponse: Désirez-vous deux bouteilles de quoi?

Un jour de printemps, au matin, il sut que le très petit continent que l’Europe était s’était élargi. Il sortit tout de suite ses instuments d’astronome et consulta les étoiles – rien, il courrut en vitesse (propre à sa majeste bien sûr – il faut rappeler: il était toujours roi) à la librerie la plus proche et pris le tout nouveau atlas d’Europe – rien, passa un instant sur l’Internet – rien, compta même le nombre des étoile sur le drapeau d’Europe – rien, rien ne prouva cet événement exceptionnel; l’Europe trouvait toujours ses limites au Gibraltar à l’ouest et à l’Ural à l’est. C’est ainsi qu’en apprenant davantage on sait de moins en moins – fit-il en esprit et pensa un instant s’il ne devait pas cesser d’apprendre pour ne pas perdre tout le savoir qu’il possédait, qu’il avait acquis jusqu’alors en se privant de tant de choses inutiles et en se consacrant à la sagesse. Et tout cela parce que le monde était gouverné par les non-philosophes, et ce parce que les philosophes – les plus grands personnages que notre terre avait jamais portés - humbles en esprit savaient qu’ils n’étaient que rien du tout par rapport a l’Univers; tous les autres, par contre, ne le savaient pas et faisaient tout pour paraître plus grands. Malheureusement pour nous tous. Après l’avoir constaté, Zadig cessa de penser à son detour de la philosophie. Heureusement pour nous tous. Tel un instant de faiblesse humaine.



LE CHAPITRE XX


Au bout d’un certain temps, Zadig apprit que sur la terre existait une nation vraiment heurese, très accueillante où tout être vivant pouver trouver où habiter, de quoi manger et à qui parler.


Comme Zadig était heureux lui aussi, il voulait partager son bonheur ailleurs avec les autres ses semblables.

C’est ainsi qu’il prit congé de Babylone dont il était le roi, prit un petit dictionnaire et se rendit à Lugdunum (ce qui n’était pas tout à fait vrai – il pensait aller à Lougdunum dont il avait trouvé le nom dans un vieux livre, mais en fait, il prit la route pour Lyon). Tout au long de son voyage il répéta la grammaire française (le français c’est juste la langue qu’on parle à Lyon): le passé simple, le passé antérieur, tous les subjonctifs et la concordance inclus. Il le jugea obligatoirement nécessaire.

„Comment parler aux hommes qui ne parlent ni arabe, ni persan, ni même grec“, dit-il.

Aux portes de la ville s’étonna pour la première fois: la ville n’avait point de portes!!! Il essaya de demander à un passant pressé:“Auriez-vous cette précieuse gentillesse de me fournir quelques informations? Je viens de Babylone où je sus que dans ce beau pays-ci on pourrait trouver le bonheur“. L’interrogé regarda Zadig quelques instants et s’en alla sans rien dire. „C’est bien un etranger comme moi,fit-il, nous sommes deux à chercher le bonheur“. N’étant pas trop attristé ni interdit, Zadig continua son entrée dans la ville.

Arrivé, il était bien étonné que personne ne le comprît, tout le monde le regardait comme s’il venait de débarquer de Mars, ou d’ailleurs. La nuit tombant il se trouva sur une belle place, s’assit sous un cheval portant un autre roi. „C’est une drôle de ville, réflêchissait-il, où tout le monde est étranger. Personne ne parle français...“

„Si“, répondit quelque voix du haut du cheval. „Qui es-tu?“. „Je ne suis plus, j’ai été, je veux t’aider“. „Mais...“. „Tais-toi. Oh, pardon! Je ne l’ai pas fait exprès. En étant depuis longtemps sur un seule place, on prend l’habitude de cette place. On parle comme les autres. Alors, on te comprend pas?“. „Non“, répéta Zadig. „Il faut que tu parle français. Le français que tu parles, les français ne le connaisent plus. Je te donnerai un truc grâce auquel tu arriveras à être compris. Entendu?“. „Bien entendu“.

C’est ainsi que Zadig apprit qu’on n’utilisait plus le passé simple ni toutes ces choses-là, que le bonheur depuis l’époque de ce vieux livre qu’il avait était très difficile à distinguer.

Tous les jours Zadig venait s’installer sous ce cheval-là, apprendre le français, la littérature et la civilisation françaises. Un jour il a été surpris par des millier de gens qui étaient les partisans d’un certain monsieur appelé Chupé. Tous scandaient son nom. „Qu’ils sont heureux, pensait Zadig; ils se sont rassemblés pour partager leur joie (ici, nous voyons que Zadig ne parlait plus au passé simple). Il faut que je transmette cette coutume chez moi“. Un autre jour...


C’est ici que se termine ce manuscrit trouvé sous le cheval, écrit en arabe peut-être. L’autre partie a brûlé, selon les sources sûres, avec toute la bibliothèque d’Alexandrie. Lyon existe toujours et le roi chevauche toujours.